Profil phénotypique de résistance et facteurs associés à la multi-résistante de l’infection par Pseudomonas aeruginosa dans le service de réanimation de l’Hôpital Général de Douala
DOI :
https://doi.org/10.64294/jsd.v3i1.69Mots-clés :
Pseudomonas aeruginosa, Multi résistant, Réanimation, Antibiorésistance, Facteurs, Profil de résistanceRésumé
Introduction : Les infections par Pseudomonas aeruginosa multirésistant (MDRPA) sont responsables de complications mortelles en réanimation. L’identification des facteurs y associés et d’antibiotiques efficaces pour les combattre s’avère crucial.
Méthodologie : Une étude transversale à visée analytique a été réalisée à l’Hôpital Général de Douala sur une période de cinq ans. Les calculs des taux de résistance et une régression logistique ont été réalisés.
Résultats : La fréquence de MDRPA était de 41,67%. Les taux de résistance étaient : tircarcilline ; 81,25% IC95%(67,67%-91,05%), pipéracilline ; 79,09% IC95%(61,23%-87,41%), tircarcilline+acide clavulanique ; 50,00% IC95%(35,23%-64,77%), pipéracilline+tazobactam ; 33,33% IC95%(20,40%-48,41%), tobramycine ; 73,91 IC95%(58,87% 85,73%), aztreonam ; 68,75% IC95%(53,75%-81,34%), ciprofloxacine ; 62,50% IC95%(47,35% 76,05%), levofloxacine ; 57,45% IC95%(42,18%-71,74%), ceftazidime ; 29,17% IC95%(16,95% 44,06), amikacine : 27,08% IC95% (15,28%-41,85%), imipenème ; 14,58% IC95%(6,07%-27,76%), céfépime : 4,17% IC95%(0,51%-14,25%). L’âge croissant (p=0,016), être transféré d’un service hospitalier (p=0,006), avoir un antécédent chirurgical (p=0.000), la présence de signes de sepsis (p=0,045) et de dénutrition (p=0,012), avoir reçu des corticoïdes (p=0,000) ou des quinolones (p=0,001), avoir une sonde urinaire (p=0,006) ou gastrique (p=0,001), avoir eu une méthode invasive (p=0,000) et la durée du séjour (p=0,000) étaient associés à MDRPA. Après régression logistique, la durée du séjour ORa=1,31 IC95% (1,028-1,667), avoir une sonde urinaire ORa=26,23 IC95%(1,518-4.553) et avoir eu une chirurgie ORa=15,3 IC95%(1,37-1.709) ressortaient associés à MDRPA.
Conclusion : Les patients avec méthodes invasives sont les plus susceptibles d’acquérir MDRPA. La source de contamination semble à prédominance exogène. Les antibiotiques les plus efficaces sont céfépime, imipenème et amikacine.