Étude du mécanisme d'apparition de la lipodystrophie avec les inhibiteurs de la protéase du VIH chez les patients infectés par le VIH
Mots-clés :
Alpha glucosidase, Inhibiteurs de protéase du VIH, Lipodystrophie, Alpha amylase pancréatique, Lipase pancréatiqueRésumé
Introduction: La lipodystrophie est une complication métabolique retrouvée chez les patients sous traitement antirétroviral. Le but de l’étude était de déterminer le mécanisme par lequel la lipodystrophie survient avec les inhibiteurs de protéase du VIH.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude analytique in-vitro, s’intéressant aux enzymes telles que l'alpha glucosidase, l'alpha amylase et la lipase, dont l'activité est altérée en cas de lipodystrophie. Le principe consistait à réaliser des tests d'inhibition enzymatique in-vitro par la méthode spectrophotométrique, afin de déterminer une inhibition de leur activité par les inhibiteurs de protéase du VIH. Puis, de comparer l'inhibition obtenue avec celle de molécules inhibitrices de référence telles que l'acarbose et l'orlistat.
Résultats : Les résultats révélaient qu'en présence d'un inhibiteur de protéase du VIH comme l'Atazanavir 300 mg/Ritonavir 100 mg, l'activité de la lipase pancréatique était réduite à 59,98% avec un IC50 de 3,76±0,03 mg/ml et de même en présence de Lopinavir 200 mg/Ritonavir 100 mg, cette activité de la lipase pancréatique était réduite à 63,78% avec un IC50 de 4,62±0,09 mg/ml. Les deux médicaments présentaient des IC50 statistiquement significatives par rapport à celles de l'orlistat (valeur p=0,01) avec un pourcentage d'inhibition de 58,98% et une IC50 de 3,62 ± 0,01 mg/ml.
Conclusion : Les inhibiteurs de la protéase du VIH, présentent un effet inhibiteur sur certaines enzymes impliquées dans les processus biologiques provoquant la lipodystrophie.