Gangrène de Fournier compliquant une dépigmentation volontaire : à propos d’un cas
DOI :
https://doi.org/10.64294/jsd.v3i1.80Mots-clés :
Gangrène de Fournier, Dépigmentation, Plastie scrotaleRésumé
Introduction : La dépigmentation volontaire se caractérise par la volonté d’acquérir un teint plus clair, indépendamment de toute anomalie pigmentaire préexistante. Elle conduit certaines personnes de peau foncée à se dépigmenter entrainant des conséquences extrêmes sur la peau comme la gangrène de Fournier. La gangrène de Fournier est une fasciite polymicrobienne nécrosante rapidement progressive génitale, périnéale et périanale dont l’origine peut être génito-urinaire, cutanée, colorectale et potentiellement létale. Nous présentons ainsi le cas d’une gangrène de Fournier compliquant une dépigmentation volontaire chez un jeune homme de 28 ans, référé pour douleur et tuméfaction scrotale avec des crépitations en contexte fébrile. Il utilisait
depuis 6 mois des produits éclaircissants constitués de dermocorticoïdes. Le bilan infectieux était négatif. Un débridement scrotal avait été faite associé à une triple antibiothérapie. Les pansements ont été fait pendant 14 jours avec arrêt complet de l’utilisation des produits dépigmentant. Une plastie scrotale a été faite au bout de 6 semaines après la première chirurgie. La dépigmentation volontaire peut se compliquer de pathologies graves à l’instar de la gangrène de Fournier. Sa prise en charge passe par la réanimation, le débridement scrotal, l’antibiothérapie et l’arrêt total des produits de dépigmentation.