Réponse ganglionnaire après chimiothérapie néo-adjuvante et corrélation avec la survie sans rechute dans le cancer du sein à l'Hôpital Général de Yaoundé
Mots-clés :
Cancer du sein, Chimiothérapie néo - adjuvante , Réponse ganglionnaire , Survie sans rechute, CamerounRésumé
Introduction : Le cancer du sein est le premier cancer au Cameroun. Le but de l’étude était d’évaluer l'impact de la réponse ganglionnaire après une chimiothérapie néo-adjuvante et sa relation avec la survie sans rechute.
Méthode : Il s’agissait d’une étude transversale avec recueil de données rétrospectives de janvier 2013 à décembre 2019. Etaient inclus les dossiers des patientes atteintes d'un cancer du sein confirmé histologiquement et cytologiquement débutant une chimiothérapie néo-adjuvante et dont les rapports anatomopathologiques de la pièce opératoire étaient retrouvés et exploitables.
Résultats : Au total, 67 patients étaient recrutés : 66 femmes (98,5 %) et 1 homme (1,5 %). Le pic de fréquence était la tranche d'âge de 50 à 65 ans. Le protocole le plus utilisé était le FAC50 (43,28%). Les ganglions lymphatiques axillaires étaient présents (55,2 %). Les nodules mammaires étant le signe le plus fréquent (97,1 %). Plus de la moitié des patientes (59,71 %) présentaient au moins un stade clinique N1 selon le système de stadification TNM. Chez les patients qui ont eu un effet thérapeutique total ou un effet de 50 % ou plus, une médiane de 36,27 mois [IC 95 % : 30,26-42,27] de survie sans récidive était obtenue. En revanche, une médiane de 19,08 mois [IC 95 % : 5,65-32,52] était obtenue pour les patients ayant eu une réponse ganglionnaire inférieure à 50 % (p=0,016).
Conclusion : La réponse ganglionnaire après une chimiothérapie néo-adjuvante est un marqueur potentiel de la survie sans rechute.