Pratique de l’anesthésie pédiatrique à l’Hôpital de Référence de Sangmélima
Mots-clés :
anesthésie pédiatrique, anesthésie générale, induction intraveineuse, complications peropératoires.Résumé
Objectif : Evaluer la pratique de l’anesthésie pédiatrique à l’Hôpital de Référence de Sangmélima.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude descriptive à collecte rétrospective du 1er janvier 2021 au 31 août 2023. Etaient inclus tous les enfants opérés âgés de 15 ans au plus. Les variables étudiées étaient les caractéristiques démographiques, les techniques anesthésiques utilisées, les complications et le profil du personnel ayant réalisé l’anesthésie.
Résultats : Durant la période d’étude, 667 patients étaient opérés parmi lesquels 81 enfants (12,1%). Le sexe masculin était prédominant (74,3%). L’âge moyen était de 6,8 ± 4,3 ans. La chirurgie était réglée (79%). La chirurgie traumatologique était prédominante (32,1%). Les patients étaient classés ASA I (65,4%), ASA II (28,4%) et ASA III (6,2%). L’anesthésie générale
était la technique la plus utilisée (96,3%). Elle était associée à une intubation endotrachéale (57,7%). L’induction anesthésique était intraveineuse (96,1%). Le propofol était l’hypnotique intraveineux préférentiel (57,3%). L’entretien était assuré par l’halothane dans 72,8%. L’anesthésie était réalisée principalement par les infirmiers anesthésistes (IADE) seuls (38,3%) et médecin anesthésiste-réanimateur-IADE (33,3%). Nous avons retrouvé 34,6% des complications peropératoires dominées par les complications cardiovasculaires (82,1%). Les antalgiques les plus utilisés étaient le paracétamol seul (27,2%) et l’association paracétamoltramadol (66,7%). Aucun cas de décès n’a été retrouvé.
Conclusion : La pratique de l’anesthésie pédiatrique est comparable à celle des pays de l’Afrique subsaharienne. Les complications sont fréquentes. Une amélioration de l’organisation périopératoire serait judicieuse.
