Contexte épidémiologique, clinique et limites diagnostiques dans la prise en charge hystéroscopique des synéchies dans un hôpital public de la ville de Yaoundé
Mots-clés :
Synéchies utérines, Facteurs de risque, Diagnostic, Hystéroscopie.Résumé
Introduction : Les synéchies utérines sont des adhérences anormales, partielles ou totales, des parois de l’utérus, causées par un traumatisme de l’endomètre.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale rétrospective portant sur des données recueillies du 1ᵉʳ janvier 2017 au 31 mai 2022 au CHRACERH. Les variables incluaient des données démographiques, cliniques et paracliniques. L’analyse des données a été réalisée avec SPSS version 26.
Résultats : Un total de 759 hystéroscopies a été examiné, les synéchies utérines représentant 20,9 % (n=159). Parmi elles, 62 dossiers et vidéos étaient exploitables. L’âge moyen était de 43,1±6,8 ans. La majorité des patientes avait un antécédent d’au moins un avortement (71 % ; n=44) et était nullipare (72,6 % ; n=45). Les facteurs de risque retrouvés incluaient la myomectomie par laparotomie (58,1 % ; n=36), le curetage et l’aspiration (45,2 %). Un cas de tuberculose génitale a été identifié (1,6 %). Les synéchies ont été suspectées et confirmées sur la base des symptômes chez 48,8 % des patientes, et dans 51,6 % des cas, elles ont été découvertes lors du bilan d’infertilité. Une échographie endovaginale a été réalisée chez toutes les patientes, avec une sensibilité de 9,7 % (6/62). Une hystérosalpingographie a été faite chez 32 femmes et a montré une sensibilité de 59,4 % (19/32).
Conclusion : Les synéchies utérines ont été prises en charge à un âge avancé. Le facteur de risque le plus fréquent était la laparotomie pour myomectomie. L’hystérosalpingographie montrait une faible sensibilité pour le diagnostic.