Effet de l’induction du travail sur le devenir maternel et foetal : cohorte de 247 accouchements à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, Cameroun
Mots-clés :
Induction du travail, Devenir, Accouchement , Rupture utérineRésumé
Objectif : L’objectif de ce travail était d’évaluer les effets de l’induction du travail sur le devenir maternel et foetal.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude de cohorte comparant la survenue de complications pendant le travail et la période du post-partum précoce chez 247 femmes ayant été consécutivement recrutées à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (Cameroun), du 10 Décembre 2014 au 10 Mai 2015. Seules les parturientes porteuses d’une grossesse monofoetale avaient été incluses.
Résultats : L’induction du travail était le plus souvent indiquée pour rupture prématurée des membranes (39,3%), convenance (23,0%) et grossesse prolongée (21,3%). Parmi celles-ci, 122 (49,4%) avaient bénéficié d’une induction du travail et 125 (50,6%) avaient eu un travail spontané.Les femmes ayant eu une induction du travail avaient un risque plus élevé de césarienne
(RR=2,56; IC=1,93-3,37) et de déchirure cervicale (RR=6,15; IC=4,77-7,92). Cependant, elles présentaient un risque moins élevé d’épisiotomie (OR=0,41; IC=0,21-0,82). Par ailleurs, trois cas de rupture utérine ont été documentés parmi elles.
Conclusion : Une sélection minutieuse des patientes devant bénéficier d’une induction du travail et une surveillance minutieuse du travail induit sont recommandées pour prévenir les complications retrouvées dans cette étude.