Diabète gestationnel au Cameroun: étude analytique du profil glycémique et des issues de grossesse à l'Hôpital Laquintinie de Douala
DOI :
https://doi.org/10.64294/jsd.v3i2.85Mots-clés :
Hyperglycémie en grossesse, Premier trimestre, Complications, HLDRésumé
Introduction : Les effets directs d’une perturbation de la régulation du métabolisme glucidique pendant le premier trimestre de grossesse demeurent mal connus d’où l’objectif principal de cette étude, de rechercher une association entre le profil glycémique de la gestante au premier trimestre de grossesse et l’issue de l’accouchement.
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude transversale analytique concernant deux groupes de gestantes avec un mode de recrutement prospectif à la maternité de l’Hôpital Laquintinie sur une période de 06 mois. Nous nous sommes intéressés à toute accouchée à partir du terme de 28 semaines d’aménorhhée, chez qui une glycémie à jeun avait été mesurée avant 16 semaines
d’aménorrhée. Les variables ont été collectées en salle d’accouchement à partir une fiche d’enquête structurée et pré testée. Les analyses statistiques ont été effectuées avec un seuil de signification statistique fixé pour une P value < 0,05.
Résultats : Sur un total de 142 gestantes incluses dans notre étude, 32,0% de gestantes avaient une glycémie à jeun (GAJ) ≥ 0,92 g/L (groupe 1). Il y’avait une association significative entre une glycémie à jeun ≥ 0,92 g/l au premier trimestre et l’accouchement prématuré (OR : 2,99 ; p=002) ; la naissance de nouveau-nés macrosomes (OR : 3,64; p=0,017) ; la césarienne (OR : 2,18 ;p=0,009), l’hospitalisation des nouveau-nés (OR : 2,98; p=0,002).
Conclusion : Une glycémie anormale au premier trimestre est associée à un risque de survenue de complications à l’accouchement.