Effet antipaludique et analyse phytochimique par chromatographie sur couche mince d’extraits lyophilisés des feuilles de Psychotria calceata chez des souris infectées par Plasmodium berghei
DOI :
https://doi.org/10.64294/jsd.v3i2.92Mots-clés :
Psychotria calceata, Chromatographie sur Couche Mince, activité antipaludique, Plasmodium falciparum, Plasmodium bergheiRésumé
Introduction : Les plantes médicinales sont souvent utilisées sans aucune preuve scientifique. C'est le cas de Psychotria calceata, une plante de la famille des Rubiaceae. L'objectif de cette étude était d'apporter des preuves scientifiques justifiant l'utilisation de ses feuilles dans le traitement du paludisme.
Méthodes : La composition en substances bioactives des extraits lyophilisés a été déterminée par la chromatographie sur couche mince (CCM). Le pouvoir inhibiteur des lyophilisats sur les souches 3D7 et Dd2 du Plasmodium falciparum a été déterminé, puis la concentration inhibitrice 50 (CI50) du lyophilisat le plus actif a été évaluée selon la méthode de Desjardins et al. (1979). Le taux de suppression des parasites (%S) a été déterminé selon la technique décrite par Peters (1970).
Résultats : La CCM a révélé la présence d'alcaloïdes, de flavonoïdes, de terpènes, de stérols et de saponosides. Le lyophilisat aqueux LA) à 10 mg/mL avait un %I de 69,505±3,091 et 84,96±2,103 sur les souches 3D7 et Dd2 respectivement. Les valeurs CI50 étaient de 6,35 ± 3,21 et 19,98 ± 0,28 µg/mL pour les souches 3D7 et Dd2 respectivement. Le %S du LA était de 97,50 % à la dose de 62,5 mg/kg.
Conclusion : Psychotria calceata présente une activité antipaludique démontrée. Cela pourrait justifier son utilisation en médecine traditionnelle dans le traitement du paludisme et permettre la recherche de nouvelles molécules antipaludiques.